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Psychologie

Dépendance à la cocaïne, symptomes et que faire

Qu’est-ce que la dépendance à la cocaïne ?

Après la méthamphétamine, la cocaïne est la substance qui crée le plus de dépendance psychologique. Au niveau neurobiologique, la cocaïne stimule les centres principaux du plaisir qui se trouvent dans le cerveau (le cortex pré-frontal, dorsolatéral, l’amydgale et le cervelet) et provoque un état d’euphorie intense.

L’homme développe très rapidement la résistance (addiction) à la cocaïne. Par conséquent, le cocaïnomane, en prenant toujours la même dose de cocaïne, ne réussit pas à atteindre le même degré d’euphorie ressenti les fois précédentes.

Cet effet commence peu de temps après le début de la prise de cocaïne.
La toxicomanie est généralement un trouble qui touche les jeunes même si de nombreux adultes sont également touchés.

Combinaison mortelle de médicaments

La cocaïne est parfois prise avec d’autres drogues, telles que les tranquillisants, les amphétamines, la marijuana ou l’héroïne. Ces combinaisons augmentent considérablement la dangerosité de la cocaïne.

En plus du risque de devenir dépendant à plusieurs drogues, on produit un mélange de substances stupéfiantes qui peut être fatal.

Comment apparaît-elle ? Les risques pour la santé

Un sujet dépendant à la cocaïne peut présenter les signes et les symptômes suivants :

Dans les cas les plus graves, la dépendance à la cocaïne peut provoquer une psychose (similaire à la schizophrénie paranoïde), des convulsions, un accident vasculaire cérébral, un infarctus, le coma et la mort. Les personnes dépendantes à la cocaïne perdent souvent leur travail, divorcent, ont des difficultés financières, sont arrêtées ou peuvent avoir beaucoup d’autres problèmes avant de se rendre compte qu’elles ont besoin de se faire soigner. Ceux qui fument de la cocaïne (un dérivé de cette drogue est aussi appelé crack) deviennent dépendants beaucoup plus tôt et ressentent des effets plus graves.

La prise régulière de crack (ou cocaïne fumée) peut provoquer une dépendance physique et a des effets très négatifs sur la santé comme :

  • des effets cardiovasculaires, tels que des crises cardiaques et un rythme cardiaque irrégulier (arythmie)
  • des problèmes respiratoires, tels qu’une douleur thoracique et une insuffisance respiratoire
  • des effets neurologiques, tels qu’un accident vasculaire cérébral, des convulsions et des maux de tête
  • des complications gastro-intestinales, telles que des douleurs abdominales et des nausées

Cocaéthylène – les toxicomanes prennent généralement plusieurs drogues en même temps. Lorsque des sujets font usage de cocaïne et d’alcool (éthanol) en même temps, alors leur foie produit du cocaéthylène, une substance qui intensifie les effets euphoriques de la cocaïne. La production de cocaéthylène présente un risque plus élevé de mort soudaine par rapport à la seule consommation de cocaïne.

Les effets psychologiques suite à l’abus de cocaïne

L’abus de cocaïne endommage le corps et l’esprit. La drogue provoque des dommages mentaux, émotionnels et psychologiques qui peuvent être très difficiles à surmonter. Les effets de la cocaïne concernent certaines parties du cerveau, en particulier les zones qui provoquent le plaisir et les zones liées à la bonne conduite, au sexe, à la nourriture et à d’autres activités dites saines.

En effet, les personnes qui prennent de la cocaïne se sentent bien : c’est une drogue qui provoque la dépendance, l’accoutumance et un désir de prise très important.

Une fois qu’un individu est dépendant à la cocaïne, arrêter est très difficile. Le traitement de la dépendance à la cocaïne est généralement plus efficace lorsqu’il est effectué en groupe.

Alors que les symptômes physiques d’abstinence à la cocaïne ne sont pas dangereux et cessent généralement en l’espace d’une semaine, le désir de drogue est intense et peut provoquer une rechute.

Après combien de temps ressent-on les symptômes de l’abstinence ?
Après les 2/3 premiers jours (48-72 heures) une personne ressent les symptômes physiques les plus intenses (par exemple, l’envie de sniffer).
Toutefois, les symptômes psychologiques de dépendance (sautes d’humeur, désintérêt général, etc.) durent plusieurs mois, pendant lesquels il est difficile de ne pas rechuter.

Traitement de la dépendance à la cocaïne

Les médicaments pour combattre la dépendance à la cocaïne

Actuellement, il n’existe pas de médicaments conventionnels spécifiques pour traiter la dépendance à la cocaïne. Toutefois, la recherche continue afin de créer des médicaments qui peuvent aider les personnes souffrant de ce problème.
Les médicaments les plus prescrits pour traiter la dépendance à la cocaïne sont :

  • le Baclofène – un relaxant musculaire qui ralentit l’envie de cocaïne et réduit l’abus de la drogue chez les toxicomanes
  • l’Esperal – un agent anti-alcool qui rend l’utilisation de la cocaïne (ou d’alcool) très désagréable
  • la Gabapentine – un anticonvulsif qui contrôle le besoin de cocaïne et contribue également à réduire la sévérité des rechutes
  • le Modafinil – réduit le besoin de cocaïne
  • le NAC (ou N-acétylcystéine) – un acide qui réduit efficacement le besoin de la cocaïne ; les études sur les animaux ont révélé des résultats prometteurs dans la réparation de certaines lésions cérébrales
  • la Novocaïne – un médicament qui donne aux personnes dépendantes un type plus faible de cocaïne : elle bloque les effets stimulants de la cocaïne
  • la Vigabatrine – un médicament antiépileptique qui aide à réduire l’envie de cocaïne

Les mesures comportementales

De nombreuses mesures comportementales effectuées au sein des groupes et auprès des médecins pour lutter contre la dépendance à la cocaïne se sont révélées utiles.
En effet, les thérapies comportementales sont souvent les seuls traitements disponibles et efficaces pour combattre les différents problèmes liés à la drogue, comme la dépendance aux stimulants.

Toutefois, les traitements médicamenteux pris en plus peuvent augmenter l’efficacité des thérapies comportementales.
L’entretien motivationnel  (EM) est une forme de thérapie comportementale qui donne des résultats positifs chez les patients dépendants à la cocaïne.
La thérapie motivationnelle peut être particulièrement utile pour aider les patients à rejoindre la première étape vers l’abstinence à la cocaïne et à continuer le traitement. Les programmes mettent en place un système de bons ou de récompenses à donner aux patients qui s’abstiennent, qu’il s’agisse de cocaïne ou d’autres drogues. Selon les résultats de l’examen de l’urine, les patients gagnent des points ou des jetons qui peuvent être échangés contre des objets qui aident à mener une vie saine (par exemple un abonnement à la salle de sport, des places de cinéma ou un dîner au restaurant).

La thérapie cognitive et comportementale (TCC) est un traitement efficace pour prévenir la rechute. La TCC aide particulièrement les individus dépendants à la cocaïne à s’abstenir et continuer la période d’abstinence. On pense que les processus d’apprentissage jouent un rôle important dans le développement, dans la prise de cocaïne et dans la dépendance. Ces mêmes processus d’apprentissage peuvent être exploités pour aider les personnes à prendre moins de drogue et à éviter les rechutes.
Cette approche essaie d’aider les patients à reconnaître, éviter et réagir : reconnaître les situations dans lesquelles ils ont tendance à faire usage de la cocaïne, éviter ces situations si possible et réagir de la manière la plus efficace à différents problèmes et comportements liés à l’abus de drogues. Il faut souligner ce traitement car il est compatible aux autres traitements que les patients peuvent recevoir.

Les communautés thérapeutiques (CT) ou les programmes résidentiels sont une alternative pour les patients qui ont besoin d’un traitement pour combattre la dépendance à la cocaïne. Les communautés thérapeutiques requièrent généralement un séjour de 6 ou 12 mois  : la “communauté” entière joue un rôle fondamental dans le programme et devient même un composant actif du traitement.
Parmi les activités, on trouve la réadaptation professionnelle sur place, d’autres services de soutien et la réintégration de l’individu dans la société.

Des groupes de récupération (tels que les cocaïnomanes anonymes) utilisent un programme de 12 points qui peut être utile aux personnes qui tentent de supporter l’abstinence. Les participants peuvent profiter de la solidarité et partager leurs expériences avec ceux qui souffrent des mêmes problèmes. Les patients doivent recevoir des services qui satisfont les exigences de leur traitement. Par exemple, si un patient est au chômage, une réinsertion dans le monde du travail ou des conseils professionnels peuvent être utiles.

Si un patient a des problèmes de couple, consulter un conseiller conjugal peut être important.

Les nouveaux traitements
Parmi les derniers traitements, une recherche menée en 2013 sur des souris a démontré que pointer un rayon laser sur le cortex préfrontal du cerveau peut éliminer la dépendance à la cocaïne.
L’expérimentation sur l’homme commence avec un stimulateur magnétique transcrânien qui a le même effet que le laser.

Dépendance à la nicotine

Le tabac provoque-t-il vraiment une dépendance ?
La dépendance est caractérisée par la recherche continue ou par l’abus de substances, malgré leurs effets nocifs et leurs conséquences indésirables. La nicotine est une drogue qui se trouve naturellement dans le tabac et qui provoque une dépendance comme l’héroïne ou la cocaïne.

Le mécanisme d’action de la nicotine consiste à libérer de la dopamine et d’autres neurotransmetteurs au niveau cérébral.

Quels sont les effets de la nicotine ?

Prise en petites quantités, la nicotine provoque des sensations agréables qui amènent le fumeur à vouloir fumer toujours plus. La nicotine agit sur la chimie du cerveau et du système nerveux central et influe sur l’état d’âme du fumeur. Elle fonctionne comme les autres drogues qui provoquent une dépendance : en produisant une quantité excessive de dopamine (un messager chimique) dans les circuits cérébraux. La nicotine provoque également une petite montée d’adrénaline, pas suffisante pour provoquer des effets physiques mais assez pour accélérer le rythme cardiaque et augmenter la pression artérielle. Avec une bouffée de cigarette, la nicotine peut arriver au cerveau en quelques secondes et ses effets commencent à disparaître en quelques minutes. Si le fumeur ne fume pas juste après, les symptômes d’abstinence se produisent et s’aggravent avec le temps.

Les fumeurs deviennent généralement dépendants à la nicotine et ressentent des symptômes physiques et émotionnels (mentaux ou psychologiques) d’abstinence lorsqu’ils tentent d’arrêter de fumer.

Ces symptômes sont l’irritabilité, la nervosité, les maux de tête et les troubles du sommeil. Le tabagisme passif peut créer une dépendance. Si une personne se trouve dans une voiture ou dans un local fermé à côté d’un fumeur, elle peut développer une dépendance car la nicotine arrive également au cerveau.

La cigarette électronique et la pipe peuvent également créer une dépendance. Toutefois, elles provoquent moins de problèmes de santé car elles ne présentent pas les mêmes substances que les cigarettes classiques.

Comment s’en sortir ? Traiter la dépendance à la nicotine

Prendre en considération ces remèdes naturels pour arrêter de fumer

1. Faire une promenade. L’activité physique produit une substance chimique dans le corps qui améliore l’humeur et soulage le stress.
Marcher 30 minutes par jour peut être une saine distraction, elle permet de brûler des calories en excès et améliore la santé du cœur.

2. Appeler un ami. Parler des hauts et des bas avec la famille ou des amis. Même un groupe de soutien peut apporter réconfort et encouragement.

3. Réduire la caféine. La caféine est un stimulant qui augmente la fréquence cardiaque et l’anxiété. Lorsqu’on essaie de réduire le stress, la caféine provoque l’agitation, tient éveillé la nuit et peut provoquer l’envie de fumer.

4. Prendre soin de son corps. Boire beaucoup d’eau, manger sainement et dormir suffisamment. De cette façon, le corps sera plus énergique et prêt à gérer le stress.

5. Phytothérapie. Parmi les fleurs de Bach qui peuvent aider contre la dépendance tabagique, il y a :
L’aigremoine (contre la dépendance) et le noyer (pour faciliter l’adaptation du corps et de l’esprit à la nouvelle situation).

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